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La Vienna Lager, clin d’œil au patrimoine sidérurgique de la Moselle
 

Cette semaine, c’est déjà le dernier article concernant nos nouvelles étiquettes de bières rendant hommage au patrimoine industriel mosellan. C’est notre Vienna Lager qui ferme le bal et qui adopte une nouvelle apparence pour rendre hommage au patrimoine sidérurgique mosellan. 

La Vienna Lager, comme la Helles, est simple à déguster. Sa robe est à la fois ambrée et limpide. Au nez, se devinent des arômes de malt, de biscuit et de caramel, ce qui lui donne un caractère très gourmand… difficile d’y résister ! Le houblonnage et l'amertume sont modérés, mais laissent toutefois entrepasser de belles notes de fleurs blanches en bouche. Un vrai délice ! 

Elle est brassée dans la plus pure tradition de la fermentation basse et s’apparente au style « Vienna Lager ». Ce style est associé, en général, à des notes maltées, briochées et de pain grillé. Leur corps est souvent doux et légèrement onctueux. Sa belle robe cuivrée la distingue d’autres bières ambrées. 

Pour cette bière aux notes caramélisées, médaillée d’Or au Frankfurt International Trophy en 2021, nous avons souhaité rendre hommage au patrimoine sidérurgique de la Moselle. Dans les années 1950, la Lorraine était considérée comme la 1ère région sidérurgique de France, le magazine Paris-Match la qualifiant même de « Texas français ». La production intensive a permis à la région de prospérer, étant donné l’importance de la sidérurgie pendant l’ère industrielle, la guerre franco-prussienne (1870-71), les guerres mondiales et les Trente Glorieuses. Le paysage et la structure de la Lorraine en ont été profondément transformés. Après cette ère de gloire pour la sidérurgie lorraine, la Lorraine industrielle a été touchée par une crise de grande ampleur, dès les années 1970. Les unes après les autres, les industries se sont désagrégées, laissant place à d’immenses friches industrielles et à une profonde crise économique et sociale. 

Aujourd’hui, certains vestiges ont persisté, notamment la Cokerie de Carling, localisé à 20 minutes en voiture de la Brasserie Galibot. Il est possible d’y observer l’entrée de l’ancienne cokerie. Cette cokerie était la plus puissante de France dans les années 1960. On y produisait du coke de grande qualité, rendant son utilisation possible pour la sidérurgie, du fait de son homogénéité et de sa dureté. Plus intact, le célèbre Parc du Haut-Fourneau U4 à Uckange est un patrimoine précieux, qui se visite, pour comprendre le fonctionnement de l’usine. Ce lieu est également devenu le berceau de créations artistiques et accueille régulièrement des concerts, des spectacles… 

Le patrimoine productif a aujourd’hui quasiment totalement disparu en raison de la reconversion de ces espaces. Par exemple, le parc d’attraction Walygator Parc (Maizières-les-Metz) ou encore le centre thermal et touristique (Amnéville) ont été construits sur d’anciens sites industriels. 

La disparition de ce patrimoine rend sa conservation, au moins mémorielle, essentielle. C’est pourquoi, avec l’étiquette de notre Vienna Lager, nous souhaitions y faire référence. L’étiquette représente la coulée de l’acier en fusion vers une lingotière. Les tons orangés rappellent le métal en fusion, ainsi que la robe de notre bière.

Nous espérons que cette série d’articles mais surtout cette série d’étiquettes vous séduiront. Ces nouveaux graphismes nous tenaient particulièrement à cœur étant donné la localisation de notre brasserie sur d’anciennes terres de l’industrie minière. Cette histoire mosellane infuse l’histoire de notre Brasserie qui porte d’ailleurs le nom donné aux jeunes hommes travaillant dans les mines de charbon. 

 
La Hefeweizen, clin d’œil au savoir-faire mondialement connu du verre et du cristal de Lorraine
 

Cette semaine, c’est déjà l’avant-dernier article de notre série sur nos nouvelles étiquettes de bières rendant hommage au patrimoine industriel mosellan. Cette fois-ci, c’est notre bière blanche, notre Hefeweizen, qui se métamorphose pour faire honneur au savoir-faire du verre et du cristal de Lorraine.

La Hefeweizen est une bière particulièrement agréable à boire lors des belles journées ensoleillées d’été. Sa robe est orange opaque. Au nez, comme en bouche, c’est la banane mûre et le clou de girofle qui dominent. Une véritable douceur, très peu amère ! Cette bière est brassée en respectant la plus pure tradition bavaroise des Weizenbier ou Weißbier.Ce nom fait d’ailleurs référence à la couleur en surface de la bière après fermentation.

​Pour cette bière aux notes exotiques, nous avons souhaité rendre hommage au savoir-faire mondialement connu du verre et du cristal de Lorraine : verres, coupes, vases, bijoux, cigognes... Ce savoir-faire est perpétué par des manufactures depuis des siècles, certains estiment d’ailleurs que le cristal est travaillé en Lorraine depuis le Ier siècle. Les verreries se sont surtout développées à partir du XIVème siècle. D’ailleurs, la plus ancienne des manufactures, toujours en activité aujourd’hui, serait la Compagnie des Cristalleries de Saint-Louis, installée depuis 1567 dans le pays de Bitche. Toutefois, c’est à partir du XVIIIème siècle que l’industrie verrière et cristallière a véritablement vu le jour diversifiant l’offre dans toute la région.

​De nombreux maîtres verriers sont présents en Lorraine, sur la Route du Verre et du Cristal. Qui n’a jamais entendu parler de la Cristallerie Daum, fondée à Nancy en 1878, ou encore de la Cristallerie de Baccarat, verrerie depuis 1764, puis cristallerie dès 1816 ? La route du Verre et du Cristal commence par la ville de Nancy, puis continue vers Portieux, Baccarat, Meisenthal où se situe la Maison du Verre et duCristal, et enfin se termine à Saint-Louis-lès-Bitche, avec la Cristallerie Saint-Louis. Il est d’ailleurs possible de réaliser une visite guidée des ateliers. Cette Cristallerie ne se situant qu’à une heure en voiture de la Brasserie Galibot, pourquoi ne pas poursuivre la Route du Verre et du Cristal jusqu’à notre brasserie, pour déguster notre bière rendant hommage à ce patrimoine ?

​L’étiquette de notre Hefeweizen fait honneur au talent des maîtres verriers et au savoir-faire présent en Lorraine depuis des siècles. L’étiquette représente une canne, l’outil du souffleur de verre, avec du verre soufflé. Le soufflage du verre est un véritable art. Le souffleur de verre cueille une masse de verre en fusion dans le four puis il régularise la masse. Ensuite, d’un souffle bref, il crée une bulle puis souffle, de façon continue, pour atteindre le volume souhaité. Avec cette technique, les maîtres verriers créent des pièces aussi sublimes qu’impressionnantes.

​Avec la Hefeweizen, nous souhaitions donc rendre hommage au geste du maître verrier. Comme le brassage de la bière, c’est un métier qui demande rigueur, savoir-faire et créativité. N’hésitez donc pas à venir découvrir notre nouvelle étiquette qui se veut aussi élégante que le travail du verre et du cristal. 

 
Bock, Dopplebock et dix de der
 

Dans la grande famille des bières allemandes, il en est une aussi fondamentale que méconnue : les Bock. On essaye d’y comprendre quelque chose ?

Les Bock forment aujourd’hui une famille de bières ayant pour point commun une densité initiale égale ou supérieure à 16° plato (DI 1065), soit un degré d’alcool supérieur à 6,5%. Dans la législation allemande, elles sont aujourd’hui appelées « Starkbiere », littéralement « bières fortes ». Historiquement sombres, elles peuvent aujourd’hui être blondes, cuivrées ou noires.

Les Bockbier tiennent leurs origines de la ville d’Einbeck en Basse-Saxe, au sud d’Hanovre et à quelques kilomètres au nord de la ville rendue célèbre par Barbara, Göttingen.

Des origines au XIVe siècle

L’histoire brassicole d’Einbeck commence vraisemblablement au XIIIème siècle, même si l’un des plus anciens documents brassicoles écrits d’Allemagne est une facture de la brasserie locale Einbecker, datant de 1378. Celle-ci évoque l’exportation de 2000L de bière vers la ville de Celle, située à une centaine de kilomètres d’Einbeck.

Le succès de la bière d’Einbeck vient probablement de sa particularité : par souci de conservation et surement par volonté d’exporter leur breuvage, les brasseurs d’Einbecker décident de brasser une bière forte (densité du mout élevée) et abondamment houblonnée. Einbeck est ce que l’on appelle au Moyen-âge une ville hanséatique, c’est-à-dire qu’elle fait partie de la ligue marchande de la Hanse. On sait aujourd’hui que dès le XIVème siècle, leur bière s’exporte à Munich, Hambourg, Tallin, Riga, Anvers ou Amsterdam. C’est d’ailleurs en Bavière que ce style va connaitre son essor et son succès dans toute l’Allemagne. Initialement appelées Ainpockisch Bier à Einbeck, les Bavarois vont transformer l’appellation en UrBock au XVIIème siècle. Urbock évoquant alors la Bockbier traditionnelle et historique à la façon d’Einbeck.

C’est à cette époque qu’un groupe de moines munichois de l’ordre des Minimes, aussi appelé « Paulaner », s’inspire de la UrBock pour brasser une bière encore plus riche en malt : la Doppelbock est née.  A cette époque la bière est généralement brassée lors des évènements religieux comme Noël, Pâques ou le Carême. Les moines s’imposaient un jeûne durant ces fêtes. En revanche le liquide était autorisé. L’idée de brasser une bière puissante et richement maltée pour leur apporter nutriment leur est donc venu naturellement. Ils vont l’appeler la Salvator (Sauveur en latin). Le suffixe -ator est encore aujourd’hui très utilisé dans les noms de Doppelbock (ex : Maximator, Triumphator).

Au XVIIIème siècle, le succès grandissant des Lagers allemandes dorées et limpides pousse les brasseurs de Bock à une petite mise à jour : la Mai-Bock ou Helles Bock. Cette dernière sera toujours aussi forte (6,5-7,8%) mais cette fois ci, portera une robe claire. Comme son nom l’indique, cette bière saisonnière est brassée pour être consommé au début du printemps (le « mai » de « maibock ») jusqu’à la fin de l’été. Elle offre à la ville d’Einbeck une jolie fête de la bière chaque année, le dernier week-end d’avril.

Une bock allant jusque… 30% d’alcool/vol

Autre Bock saisonnière historique, le Winterbock, variante à la robe plus sombre de la Urbock traditionnelle, brassée au moment des fêtes, à l’image de notre bière de Noel.

Au XIXème siècle, l’erreur d’un jeune apprentis-brasseur va être à l’origine de la création d’un nouveau style de Bock, les Eisbock ! La légende raconte qu’un jour, ce jeune brasseur aurait oublié toute une nuit dehors, par température négative, des tonneaux de Doppelbock. Le maître brasseur aurait découvert sa bière en partie congelée le lendemain matin et aurait puni le jeune étourdi en l’obligeant à boire la partie du breuvage encore liquide, la pensant bonne à jeter. L’alcool ne congelant qu’a moins 117°C, ce liquide était très fortement alcoolisé. Et la surprise fut plutôt bonne. La puissance de l’alcool n’était pas désagréable et la concentration des arômes créait une bière complexe et puissante. De nos jours, la méthode est adoptée et maitrisée par les brasseries modernes. Une Eisbock (de « Eis », glace en allemand) est obtenue par congélation d’une partie d’un mout de Doppelbock. Elle titre généralement au-delà de 12% d’alcool (parfois jusqu’à 30% !).

Enfin on trouve également aujourd’hui des Weizenbock. Comme son nom l’indique (« weizen » signifiant blé en allemand) ces Bockbier sont brassées avec une grande quantité de blé, en remplacement de l’orge. Elles sont également déclinées en Weizendoppelbock ou Weizeneisbock selon la puissance de leur degré d’alcool.

 
Nos accords pour vos menus de fête, par Elisabeth Pierre.
 

Une Lager sur votre table de fête ? Et pourquoi pas ! Chez Galibot, nos bières de fermentation basse se dégustent à l’apéro, mais fonctionnent aussi à merveille en mangeant, pourvu qu’on sache les accorder. Rien que pour vous, nous avons fait appel à l’une des meilleures expertes du sujet en France, Elisabeth Pierre, pour vous livrer quelques accords de fêtes made in Forbach.

PILS’ENLIT

C’est notre Pils au pissenlit, qui titre à 4.9° dans sa jolie robe blonde. Les fleurs de pissenlit lui confèrent des notes fleuries et herbacées sur la base de notre célèbre classique, la Pils de Schoeneck.

L’accord d’Elisabeth :

C’est à mon sens la bière de table par excellence, au quotidien, notamment pour tous les plats qui appellent un accompagnement de verdure, avec des salades, plus ou moins amère. 

Accords conseillés : salades de pousses d’épinard, betterave, roquette, avec de l’huile de noix, choucroute, Fish & Chips, asperges

 

LA FILLE DU FEU

Là, on ne rigole plus ! Il s’agit de notre Rauchbier, qui dévoile au nez comme en bouche de puissantes notes de fumée de bois de hêtre. Hyper appétissante dans sa belle robe cuivrée, elle reste plutôt légère en alcool avec un titrage à 5.2°.

L’accord d’Elisabeth :

On est au cœur des associations avec les fromages avec cette bière !
Accords conseillés : choucroute, potée de choux, saumon fumé, petit salé aux lentilles, jarrets de porc braisé, Et côté fromage : comté, mont-d’or, Géromé, raclette, fondue…

 

MAGIE NOIRE

Imaginez une Pils couleur d’ébène aux reflets rubis ! C’est peu ou prou la promesse que Galibot vous propose avec la Magie noire. Des notes de torréfaction, une bouche sèche, une pointe de minéralité, pour un rendu final très désaltérant !

L’accord d’Elisabeth :

La bière idéale pour les fameuses planches charcuteries fromages que l’on voit proposées dans les bars…
Accords conseillés : charcuteries fumées, reblochon, chèvre mi frais, forêt-noire, panna cotta aux griottes

 

LAGER AU PAIN 

Brassée avec 2 boulangers meilleurs ouvriers de France, notre Bière de Pain, inspirée par les styles “Kvass” et “Kellerbier”, cette bière blonde trouble aux jolies notes de seigle fait honneur à l’expression d’antan définissant la bière comme « du pain liquide » ! Degré d’alcool : 5°.

L’accord d’Elisabeth :

La bière idéale pour toutes les formes de tartines de fromages blanc, ou bien sûr le Bibeleskäs alsacien,  tartine de fromage blanc frais de brebis, gravlax de maquereau, huile de mélèze (plat inspiré par une recette du chef lillois Florent Ladeyn), ou tout simplement une belle tranche de pain tartinée de moutarde…