La Vienna Lager, clin d’œil au patrimoine sidérurgique de la Moselle
 

Cette semaine, c’est déjà le dernier article concernant nos nouvelles étiquettes de bières rendant hommage au patrimoine industriel mosellan. C’est notre Vienna Lager qui ferme le bal et qui adopte une nouvelle apparence pour rendre hommage au patrimoine sidérurgique mosellan. 

La Vienna Lager, comme la Helles, est simple à déguster. Sa robe est à la fois ambrée et limpide. Au nez, se devinent des arômes de malt, de biscuit et de caramel, ce qui lui donne un caractère très gourmand… difficile d’y résister ! Le houblonnage et l'amertume sont modérés, mais laissent toutefois entrepasser de belles notes de fleurs blanches en bouche. Un vrai délice ! 

Elle est brassée dans la plus pure tradition de la fermentation basse et s’apparente au style « Vienna Lager ». Ce style est associé, en général, à des notes maltées, briochées et de pain grillé. Leur corps est souvent doux et légèrement onctueux. Sa belle robe cuivrée la distingue d’autres bières ambrées. 

Pour cette bière aux notes caramélisées, médaillée d’Or au Frankfurt International Trophy en 2021, nous avons souhaité rendre hommage au patrimoine sidérurgique de la Moselle. Dans les années 1950, la Lorraine était considérée comme la 1ère région sidérurgique de France, le magazine Paris-Match la qualifiant même de « Texas français ». La production intensive a permis à la région de prospérer, étant donné l’importance de la sidérurgie pendant l’ère industrielle, la guerre franco-prussienne (1870-71), les guerres mondiales et les Trente Glorieuses. Le paysage et la structure de la Lorraine en ont été profondément transformés. Après cette ère de gloire pour la sidérurgie lorraine, la Lorraine industrielle a été touchée par une crise de grande ampleur, dès les années 1970. Les unes après les autres, les industries se sont désagrégées, laissant place à d’immenses friches industrielles et à une profonde crise économique et sociale. 

Aujourd’hui, certains vestiges ont persisté, notamment la Cokerie de Carling, localisé à 20 minutes en voiture de la Brasserie Galibot. Il est possible d’y observer l’entrée de l’ancienne cokerie. Cette cokerie était la plus puissante de France dans les années 1960. On y produisait du coke de grande qualité, rendant son utilisation possible pour la sidérurgie, du fait de son homogénéité et de sa dureté. Plus intact, le célèbre Parc du Haut-Fourneau U4 à Uckange est un patrimoine précieux, qui se visite, pour comprendre le fonctionnement de l’usine. Ce lieu est également devenu le berceau de créations artistiques et accueille régulièrement des concerts, des spectacles… 

Le patrimoine productif a aujourd’hui quasiment totalement disparu en raison de la reconversion de ces espaces. Par exemple, le parc d’attraction Walygator Parc (Maizières-les-Metz) ou encore le centre thermal et touristique (Amnéville) ont été construits sur d’anciens sites industriels. 

La disparition de ce patrimoine rend sa conservation, au moins mémorielle, essentielle. C’est pourquoi, avec l’étiquette de notre Vienna Lager, nous souhaitions y faire référence. L’étiquette représente la coulée de l’acier en fusion vers une lingotière. Les tons orangés rappellent le métal en fusion, ainsi que la robe de notre bière.

Nous espérons que cette série d’articles mais surtout cette série d’étiquettes vous séduiront. Ces nouveaux graphismes nous tenaient particulièrement à cœur étant donné la localisation de notre brasserie sur d’anciennes terres de l’industrie minière. Cette histoire mosellane infuse l’histoire de notre Brasserie qui porte d’ailleurs le nom donné aux jeunes hommes travaillant dans les mines de charbon. 

 
La Hefeweizen, clin d’œil au savoir-faire mondialement connu du verre et du cristal de Lorraine
 

Cette semaine, c’est déjà l’avant-dernier article de notre série sur nos nouvelles étiquettes de bières rendant hommage au patrimoine industriel mosellan. Cette fois-ci, c’est notre bière blanche, notre Hefeweizen, qui se métamorphose pour faire honneur au savoir-faire du verre et du cristal de Lorraine.

La Hefeweizen est une bière particulièrement agréable à boire lors des belles journées ensoleillées d’été. Sa robe est orange opaque. Au nez, comme en bouche, c’est la banane mûre et le clou de girofle qui dominent. Une véritable douceur, très peu amère ! Cette bière est brassée en respectant la plus pure tradition bavaroise des Weizenbier ou Weißbier.Ce nom fait d’ailleurs référence à la couleur en surface de la bière après fermentation.

​Pour cette bière aux notes exotiques, nous avons souhaité rendre hommage au savoir-faire mondialement connu du verre et du cristal de Lorraine : verres, coupes, vases, bijoux, cigognes... Ce savoir-faire est perpétué par des manufactures depuis des siècles, certains estiment d’ailleurs que le cristal est travaillé en Lorraine depuis le Ier siècle. Les verreries se sont surtout développées à partir du XIVème siècle. D’ailleurs, la plus ancienne des manufactures, toujours en activité aujourd’hui, serait la Compagnie des Cristalleries de Saint-Louis, installée depuis 1567 dans le pays de Bitche. Toutefois, c’est à partir du XVIIIème siècle que l’industrie verrière et cristallière a véritablement vu le jour diversifiant l’offre dans toute la région.

​De nombreux maîtres verriers sont présents en Lorraine, sur la Route du Verre et du Cristal. Qui n’a jamais entendu parler de la Cristallerie Daum, fondée à Nancy en 1878, ou encore de la Cristallerie de Baccarat, verrerie depuis 1764, puis cristallerie dès 1816 ? La route du Verre et du Cristal commence par la ville de Nancy, puis continue vers Portieux, Baccarat, Meisenthal où se situe la Maison du Verre et duCristal, et enfin se termine à Saint-Louis-lès-Bitche, avec la Cristallerie Saint-Louis. Il est d’ailleurs possible de réaliser une visite guidée des ateliers. Cette Cristallerie ne se situant qu’à une heure en voiture de la Brasserie Galibot, pourquoi ne pas poursuivre la Route du Verre et du Cristal jusqu’à notre brasserie, pour déguster notre bière rendant hommage à ce patrimoine ?

​L’étiquette de notre Hefeweizen fait honneur au talent des maîtres verriers et au savoir-faire présent en Lorraine depuis des siècles. L’étiquette représente une canne, l’outil du souffleur de verre, avec du verre soufflé. Le soufflage du verre est un véritable art. Le souffleur de verre cueille une masse de verre en fusion dans le four puis il régularise la masse. Ensuite, d’un souffle bref, il crée une bulle puis souffle, de façon continue, pour atteindre le volume souhaité. Avec cette technique, les maîtres verriers créent des pièces aussi sublimes qu’impressionnantes.

​Avec la Hefeweizen, nous souhaitions donc rendre hommage au geste du maître verrier. Comme le brassage de la bière, c’est un métier qui demande rigueur, savoir-faire et créativité. N’hésitez donc pas à venir découvrir notre nouvelle étiquette qui se veut aussi élégante que le travail du verre et du cristal. 

 
La Helles, clin d’œil au patrimoine minier de la Moselle
 

Nous poursuivons aujourd’hui la série d’articles sur nos nouvelles étiquettes de bières rendant hommage au patrimoine industriel mosellan. C’est désormais au tour de la « Helles » de se faire relooker pour faire honneur au patrimoine minier de la Moselle.

Si vous n’avez pas encore eu la chance de la déguster, on vous fait un bref résumé. C’est une bière brassée dans la tradition de la fermentation basse. Sa robe est d’un jaune éclatant. Au nez, elle présente des arômes de grain et de malt prédominant. Et si, avec cela, vous n’avez toujours pas envie de la découvrir, voilà un argument auquel vous devriez succomber : sa faible amertume laisse, en bouche, une véritable douceur avec une jolie note finale de miel !

Pour rappel, la Helles, « clair » en allemand, est un type de bière blonde allemande de fermentation basse brassée en Bavière. Traditionnellement, son goût se rapproche de celui des Pils, tout en étant moins houblonné et plus malté. 

Pour cette bière aux notes mielleuses, médaillée d’Or au Concours International de Lyon en 2022, nous avons souhaité rendre hommage au patrimoine minier de la Moselle. Pour celles et ceux qui ne le connaîtraient pas, le bassin houiller lorrain a une superficie d’environ 49 000 hectares, localisé à l’est de la Moselle (à environ 30 km de Metz jusqu’à la frontière allemande). Le gisement de houille a été découvert au cours du XIXème siècle. Après quelques balbutiements, l’exploitation du charbon a commencé véritablement en 1856. Entre 1818 et 1987, 58 puits de mines de charbon ont été foncés. L’exploitation a pris fin en 2004, marquant la fin de l'extraction du charbon en France.

Même s’il n’y a plus d’exploitation aujourd’hui, de nombreux vestiges sont encore visibles actuellement comme la tour d’extraction-marteau à Folschviller ou encore la tour Malakoff du puits Sainte-Marthe. A proximité de la Brasserie Galibot, se situent le siège Simon et son puits Simon, où un coup de grisou avait endeuillé de nombreuses familles, en 1985. D’ailleurs, si la thématique vous passionne, n’hésitez pas à emprunter le « Sentier du Galibot » : vous y trouverez le Musée Les Mineurs Wendel ainsi que la Mine Wendel, elle-même, qu’il est possible de visiter, pour mieux comprendre le travail et la vie des mineurs lorrains. Vous entrerez dans la cage, comme les mineurs, et descendrez dans la mine à la découverte des galeries. Après votre visite, pourquoi ne pas venir déguster notre Helles, rendant hommage à ce patrimoine ? 

Notre brasserie se situe, à dix minutes en voiture de la mine, l’occasion de prolonger ainsi votre découverte du patrimoine minier. Le graphisme de la Helles représente les galeries d’une mine. Une étiquette dans les tons jaunes, symbolisant le soleil, pour rappeler la remontée des mineurs sur terre, à la lumière du jour, une fois le travail terminé. Un graphisme également simple et efficace comme la Helles. C’est une bière de tous les jours, qui demande beaucoup de délicatesse lors de son brassage, à l’instar du travail des mineurs en Moselle, qui ne laissait aucune place à l’improvisation… 

Nous vous souhaitons une belle découverte de cette nouvelle étiquette ! 

 
L’India Pale Lager, clin d’œil à l’industrie mosellane
 

Nous venons d’établir de nouveaux graphismes d’étiquettes pour nos quatre principales bières : la Helles, la Vienna Lager, la India Pale Lager, et enfin la Hefeweizen. 

Cette nouvelle série d’étiquettes sera l’occasion de vous présenter une série d’articles pour que vous (re)découvriez nos bières et, surtout, le beau patrimoine industriel de Moselle. Cette semaine, on commence par vous présenter le tout nouveau look de notre India Pale Lager. Elle ouvre le bal en adoptant une nouvelle apparence pour rendre hommage à l’industrie mosellane. 

L’India Pale Lager trouve ses sources dans notre ancienne India Pale Ale. La recette est inchangée, nous l’avons tout simplement adaptée au style de la Brasserie Galibot c’est-à-dire celui de la fermentation basse et des Lagers. D’une belle robe jaune, ses arômes évoquent les fruits exotiques et les agrumes. En bouche, vous serez agréablement surpris par sa belle amertume qui accompagne de belles notes citriques et une finale résineuse. C’est un pur délice ! N’hésitez pas à la déguster avec du thon snacké au piment d’Espelette ou avec une salade de bœuf au basilic : l’IPL et ces mets se subliment !

Vous êtes sûrement familiers avec les IPA, peut-être moins avec les IPL. L’India Pale Lager est une version plus houblonnée de la Lager mais moins amère qu’une IPA. L’IPL conserve malgré tout l’équilibre et le côté malté d’une Lager.

Pour cette bière aux notes tropicales et acidulées, nous avons souhaité rendre hommage à l’industrie mosellane. La Moselle est et a toujours été une terre d’industrie et d’artisanat : patrimoine minier, sidérurgique, savoir-faire du verre et du cristal… (comme nous l’évoquerons dans les prochains articles !). Aujourd’hui, la Moselle est encore un département où l’industrie est importante. Même si de multiples activités s’y côtoient désormais, la Moselle possède encore quelques spécificités industrielles : l’industrie automobile et la métallurgie. D’ailleurs, en 2018, 14,8% des mosellans travaillaient dans l’industrie. 

Même si ce secteur a décru au fil du temps, de grands sites industriels sont encore présents en Moselle. Par exemple, le département accueille les sites de production d’Arkema France, de Thyssenkrupp Presta France, de Continental France, d’Arcelor-Mittal… À seulement 3 minutes de la Brasserie Galibot, se situe le site de la Chaudronnerie de Siempelkamp. 

Avec notre IPL, nous souhaitions faire honneur à l’industrie mosellane dans son intégralité, avant d’en détailler certains secteurs grâce aux étiquettes de nos autres bières. Nous sommes très attachés à notre territoire et l’industrie fait partie de notre histoire et de notre identité. Avec ce nouveau graphisme représentant une usine de production, nous voulions aussi rendre hommage aux travailleurs de l’industrie, qui permettent à notre département de briller et de se développer encore aujourd’hui ! 

Nous vous souhaitons une belle découverte de cette nouvelle étiquette ! Et surtout, restez connectés pour suivre le relooking de trois autres de nos bières très prochainement… 

 
Première visite de la Brasserie Galibot !
 

Le samedi 4 juin, nous avons eu le plaisir d’accueillir nos premiers visiteurs sur notre tout nouveau site de brassage à Forbach.

Nous avons reçu l’Association Brassage de Cultures, association promouvant la culture brassicole artisanale internationale, notamment à travers le Metz Beer Fest, un festival international de la Craft Beer (la prochaine édition aura lieu du 6 au 9 octobre 2022 !).

Une trentaine d’amateurs et passionnés sont venus découvrir notre nouvel outil de brassage. C’était pour nous l’occasion de leur faire visiter notre nouveau site dans l’Eurozone Forbach Nord, dans un bâtiment neuf de 2200 m2 et de leur présenter notre salle à brasser de 25 hl, notre cuve tampon de 75 hl, nos 6 fermenteurs (trois de 25 hl et trois de 50 hl), notre chambre froide de 500 m3, notre zone d’embouteillage et d’enfutage et enfin notre taproom.

Nous leur avons également fait déguster plusieurs bières, et notamment notre ambrée « Vienna Lager », aux arômes de malt, de biscuit et de caramel (Médaillée d’Or au Frankfurt International Trophy 2021), notre India Pale Lager, aux parfums exotiques et d’agrumes (Médaillée d’Or au Frankfurt International Trophy 2020) et « L’Homme de l’Ombre », notre Baltic Porter aux notes de caramel, de café froid et de chocolat au lait (Médaillée d’Or au Concours International de Lyon 2021).

Cerise sur le gâteau, l’association n’est pas venue les mains vides et s’est permise d’organiser un repas accords mets et bières avec nos produits.

1ère Dégustation - Helles

  1. Verrine de Tapenade d'Asperge & Salade de Veau.

  2. Verrine de Crevettes Marinée & Guacamole.

  3. Verrines de Salade de Duo de Tomates Cerise & Concombre en dés au Vinaigre de Balsamique.

2ème Dégustation - Fille du Feu

  1. Mini Bruschetta "Tartinade de Poivrons, Julienne de Chou-rouge, Saumon Gravelax - Jeunes Pousses".

  2. Canapé au Fromage Frais, Raisin & Noix.

  3. Mini Burger au Jambon de Bœuf Fumé.

3ème Dégustation - IPL

  1. Mini Burger au Thon Juste Snacké au Piment d'Espelette & Cheddar

  2. Verrine Salade de Bœuf au Basilic & Dés de Tomates

  3. Mini Wraps Froid Végétal "Julienne de Chou Blanc & Rouge, Julienne de Carotte, jeunes Pousses d'épinard et tomatade confite".

4ème Dégustation - Panic at Munich

  1. Macaron Chocolat Fleur de Sel

  2. Verrines Ricotta & Fruits Rouge

  3. Croustillant de Poire Façon Sucette

Une vraie réussite tant il est agréable, en tant que dégustateur, de s’apercevoir à quel point un met et une bière peuvent s’harmoniser et se sublimer.

Nous sommes très heureux de pouvoir, enfin, vous ouvrir les portes de la brasserie et vous faire découvrir le travail réalisé depuis ces derniers mois. D’autant que cela constitue une réelle volonté de notre part, de vous accueillir, grâce à notre taproom et sa grande terrrasse, mais aussi lors de visites guidées et de dégustations. Notre volonté est d’en faire un lieu de vie et d’animations, avec des concerts, etc. Il nous tient à cœur de partager ces moments avec vous et de faire de la brasserie, un acteur majeur du tourisme brassicole lorrain.

Nous sommes très impatients d’accueillir bientôt, cet été, d’autres passionnés et curieux de bières, sur notre nouveau site à Forbach !

 
Home sweet Home !
 

Ça y est !

Enfin nous sommes chez nous, à Forbach ! Bien sûr, ces deux dernières années passées à brasser chez nos aimables hôtes de l’Institut Français de la Brasserie et de la Malterie (IFBM) et chez nos voisins Alsaciens de la brasserie Sainte-Cru ont été riches, formatrices et galvanisantes. Mais tout de même, ça devenait long ! L’installation de notre propre brasserie artisanale, imaginée dans nos têtes dès 2018, marque le début du deuxième chapitre de notre aventure. En effet, quoi de mieux pour des amoureux de culture brassicole et de science du brassage, que de recevoir sa propre brasserie rutilante ? Petit tour d’horizon de ce qu’est et deviendra notre nouveau lieu où nous aurons plaisir à vous accueillir. 

6 fermenteurs, et bientôt 10 !

Notre nouvelle deuxième maison a trouvé place dans l’Eurozone Forbach Nord, en plein cœur de la forêt, à deux pas d’anciens sites miniers et à seulement 500 mètres de la frontière franco-allemande. C’est dans un bâtiment neuf de 2200 m2 approuvé par l’AGRIA Grand-Est que nos premiers brassins verront le jour courant mai 2022. Pour se faire, nous avons opté pour de très belles machines de guerre : une salle à brasser de 25 hl équipée de deux corps de chauffe qui nous permettront de faire de la décoction (lager power !). Ce procédé qui trouve ses racines dans les méthodes de brassage allemandes et tchèques, permet de tirer un maximum de goût de la céréale en faisant bouillir une partie de la maische et en la réintroduisant ensuite. 


Pour accompagner notre magnifique « bloc chaud », une cuve tampon de 75 hectolitres dotée d’un système d’osmose inversé, qui nous permettra de tirer le meilleur de notre eau de brassage. La pureté avant tout ! A quelques mètres de là, est d’ores et déjà installé un parc de 6 fermenteurs pour permettre à nos moûts de se transformer en bonnes bières ! Niveau contenance, nous en avons trois de 25 hl et trois de 50hl dans un premier temps. Toutefois, l’espace restant nous permet d’en ajouter 19 supplémentaires si besoin. Chez nous, pas de chambre chaude, mais une belle chambre froide de 500m3 : fermentation basse oblige. En bout de chaîne on retrouve la zone d’embouteillage et d’enfutage qui a la capacité d’avaler plus d’1 000 000 bouteilles par an et de remplir notre parc de 1500 fûts réutilisables en inox. 


Une taproom de 50 places


Côté accueil du public, nous avons tout fait pour que vous vous sentiez à l’aise. Une grande terrasse d’une capacité assise de 60 places avec une vue directe sur la forêt. Le tout doté d’un bel aménagement paysagé, d’une houblonnière en devenir et d’une aire dédiée aux enfants. Pour les grands : terrains de pétanque et molky. A l’intérieur, 50 à 60 places pour profiter de nos 6 becs pression et de toutes nos bières en canette ou en bouteille. La déco reprend évidemment l’identité industrielle et minière si chère à nos cœurs lorrains. Les murs sont sérigraphiés et des projections vidéo qui retracent le processus de brassage habillent le reste de la pièce. Au programme, des visites guidées et des dégustations pour vous rencontrer, vous sans qui notre aventure ne serait pas possible.

Alors, on se retrouve bientôt à la brasserie ?

 
alexandre wirig
La Maibock : l’autre bière de printemps.
 

A Forbach comme ailleurs, le printemps s’est installé. A la brasserie Galibot, nous l’avons vu arriver d’un bon œil, car dans le passionnant monde de la bière, le printemps est aussi une période d’éveil, voire d’ébullition (sans mauvais jeu de mot). 

Et pour cause, cette saison coïncide avec l’arrivée de nombreux styles éphémères sur les étals des cavistes et dans les fûts des bars et restaurants. La légende dit qu’en Belgique, des bières fermières (sans notion de style ni de goût véritablement établi) étaient brassées l’hiver en anticipation des travaux dans les champs. C’est ce que l’on nomme aujourd’hui les « Saisons ». A deux pas du plat pays, en France donc, la bière de mars ou bière de printemps suit la même logique. Lors du millénaire précédant, tous ces styles sont brassés l’hiver durant, faute de système de refroidissement efficace en été. On a donc coutume de célébrer l’arrivée des bières nouvelles durant le printemps. Cette tradition est également ancrée outre Rhin avec un tas de styles : le plus évocateur étant les... Märzenbier (littéralement les bières de mars). Ces dernières n’étaient brassées que durant l’automne et l’hiver, la levure de fermentation basse utilisée pour ce style ne tolérant uniquement des températures de fermentation en deca de 10°C.

Maibock, bière de mai !

Si ce n’est pas tout à fait la même histoire, force est de constater qu’il existe de très nombreuses similitudes entre tous ces styles (notez que la notion de style est très récente, les brasseurs se souciant durant les siècles précédents bien peu des nomenclatures contemporaines). 

Un autre type de bière, beaucoup plus confidentiel en France celui-ci, est beaucoup plus récent. Il s’agit des Maibock, également appelées Helles Bock (Helles signifiant clair / lumineux dans la langue de Goethe). Tout comme la bière de printemps, la Märzen ou la Saison, ce style évoque une temporalité. 

Même principe que les Märzen bavaroises, mais cette fois du côté de la Basse-Saxe, les Maibock sont destinées aux beaux-jours, sont désaltérantes et surtout de fermentation basse. Une robe dorée qui tranche avec les habituelles bocks plus sombres. Des notes moins riches / rondes en bouche, ce style étant plus désaltérant grâce à un houblonnage plus intense. La Maibock, qui utilise comme technique la décoction prolongée, se distingue donc par un côté plus sec et plus désaltérant que le reste de la famille des bocks. Cependant, il s’agit de bières tout de même moins limpides et aqueuses que peuvent l’être les Pils ou les Helles. Les houblons et malts conférant davantage de notes portées sur les fruits jaunes comme la pêche, la mirabelle ou l’abricot. 

Des notes de caramel et d’abricot 

La brasserie Galibot, fidèle promoteur des styles de fermentation basse en France, a complété sa gamme en 2021 par une Maibock : idéale pour les débuts de printemps. Son petit nom ? L’aestas. Dans le verre, après service, s’affirme un généreux col de mousse blanc cassé et de très fines bulles qui s’étirent à merveille du fond à la surface. Au nez, de légères notes caramélisées supplantent les flaveurs d’abricot frais. C’est frais et floral bien que contrebalancé par une belle sucrosité. En première bouche, la carbonatation est généreuse est laisse place aux notes de brugnon. Le final est porté sur de fines saveurs d’abricot sec. Le tout titre à 6,5%. 

En bref, une jolie bière à déguster en soirée lors d’apéritifs printaniers. Une façon idéale de se détacher en douceur des styles plus charnus plébiscités durant l’hiver et d’ouvrir les bras aux notes plus douces et délicates de bières rafraichissantes. 

 
alexandre wirig
Bock, Dopplebock et dix de der
 

Dans la grande famille des bières allemandes, il en est une aussi fondamentale que méconnue : les Bock. On essaye d’y comprendre quelque chose ?

Les Bock forment aujourd’hui une famille de bières ayant pour point commun une densité initiale égale ou supérieure à 16° plato (DI 1065), soit un degré d’alcool supérieur à 6,5%. Dans la législation allemande, elles sont aujourd’hui appelées « Starkbiere », littéralement « bières fortes ». Historiquement sombres, elles peuvent aujourd’hui être blondes, cuivrées ou noires.

Les Bockbier tiennent leurs origines de la ville d’Einbeck en Basse-Saxe, au sud d’Hanovre et à quelques kilomètres au nord de la ville rendue célèbre par Barbara, Göttingen.

Des origines au XIVe siècle

L’histoire brassicole d’Einbeck commence vraisemblablement au XIIIème siècle, même si l’un des plus anciens documents brassicoles écrits d’Allemagne est une facture de la brasserie locale Einbecker, datant de 1378. Celle-ci évoque l’exportation de 2000L de bière vers la ville de Celle, située à une centaine de kilomètres d’Einbeck.

Le succès de la bière d’Einbeck vient probablement de sa particularité : par souci de conservation et surement par volonté d’exporter leur breuvage, les brasseurs d’Einbecker décident de brasser une bière forte (densité du mout élevée) et abondamment houblonnée. Einbeck est ce que l’on appelle au Moyen-âge une ville hanséatique, c’est-à-dire qu’elle fait partie de la ligue marchande de la Hanse. On sait aujourd’hui que dès le XIVème siècle, leur bière s’exporte à Munich, Hambourg, Tallin, Riga, Anvers ou Amsterdam. C’est d’ailleurs en Bavière que ce style va connaitre son essor et son succès dans toute l’Allemagne. Initialement appelées Ainpockisch Bier à Einbeck, les Bavarois vont transformer l’appellation en UrBock au XVIIème siècle. Urbock évoquant alors la Bockbier traditionnelle et historique à la façon d’Einbeck.

C’est à cette époque qu’un groupe de moines munichois de l’ordre des Minimes, aussi appelé « Paulaner », s’inspire de la UrBock pour brasser une bière encore plus riche en malt : la Doppelbock est née.  A cette époque la bière est généralement brassée lors des évènements religieux comme Noël, Pâques ou le Carême. Les moines s’imposaient un jeûne durant ces fêtes. En revanche le liquide était autorisé. L’idée de brasser une bière puissante et richement maltée pour leur apporter nutriment leur est donc venu naturellement. Ils vont l’appeler la Salvator (Sauveur en latin). Le suffixe -ator est encore aujourd’hui très utilisé dans les noms de Doppelbock (ex : Maximator, Triumphator).

Au XVIIIème siècle, le succès grandissant des Lagers allemandes dorées et limpides pousse les brasseurs de Bock à une petite mise à jour : la Mai-Bock ou Helles Bock. Cette dernière sera toujours aussi forte (6,5-7,8%) mais cette fois ci, portera une robe claire. Comme son nom l’indique, cette bière saisonnière est brassée pour être consommé au début du printemps (le « mai » de « maibock ») jusqu’à la fin de l’été. Elle offre à la ville d’Einbeck une jolie fête de la bière chaque année, le dernier week-end d’avril.

Une bock allant jusque… 30% d’alcool/vol

Autre Bock saisonnière historique, le Winterbock, variante à la robe plus sombre de la Urbock traditionnelle, brassée au moment des fêtes, à l’image de notre bière de Noel.

Au XIXème siècle, l’erreur d’un jeune apprentis-brasseur va être à l’origine de la création d’un nouveau style de Bock, les Eisbock ! La légende raconte qu’un jour, ce jeune brasseur aurait oublié toute une nuit dehors, par température négative, des tonneaux de Doppelbock. Le maître brasseur aurait découvert sa bière en partie congelée le lendemain matin et aurait puni le jeune étourdi en l’obligeant à boire la partie du breuvage encore liquide, la pensant bonne à jeter. L’alcool ne congelant qu’a moins 117°C, ce liquide était très fortement alcoolisé. Et la surprise fut plutôt bonne. La puissance de l’alcool n’était pas désagréable et la concentration des arômes créait une bière complexe et puissante. De nos jours, la méthode est adoptée et maitrisée par les brasseries modernes. Une Eisbock (de « Eis », glace en allemand) est obtenue par congélation d’une partie d’un mout de Doppelbock. Elle titre généralement au-delà de 12% d’alcool (parfois jusqu’à 30% !).

Enfin on trouve également aujourd’hui des Weizenbock. Comme son nom l’indique (« weizen » signifiant blé en allemand) ces Bockbier sont brassées avec une grande quantité de blé, en remplacement de l’orge. Elles sont également déclinées en Weizendoppelbock ou Weizeneisbock selon la puissance de leur degré d’alcool.

 
Nos accords pour vos menus de fête, par Elisabeth Pierre.
 

Une Lager sur votre table de fête ? Et pourquoi pas ! Chez Galibot, nos bières de fermentation basse se dégustent à l’apéro, mais fonctionnent aussi à merveille en mangeant, pourvu qu’on sache les accorder. Rien que pour vous, nous avons fait appel à l’une des meilleures expertes du sujet en France, Elisabeth Pierre, pour vous livrer quelques accords de fêtes made in Forbach.

PILS’ENLIT

C’est notre Pils au pissenlit, qui titre à 4.9° dans sa jolie robe blonde. Les fleurs de pissenlit lui confèrent des notes fleuries et herbacées sur la base de notre célèbre classique, la Pils de Schoeneck.

L’accord d’Elisabeth :

C’est à mon sens la bière de table par excellence, au quotidien, notamment pour tous les plats qui appellent un accompagnement de verdure, avec des salades, plus ou moins amère. 

Accords conseillés : salades de pousses d’épinard, betterave, roquette, avec de l’huile de noix, choucroute, Fish & Chips, asperges

 

LA FILLE DU FEU

Là, on ne rigole plus ! Il s’agit de notre Rauchbier, qui dévoile au nez comme en bouche de puissantes notes de fumée de bois de hêtre. Hyper appétissante dans sa belle robe cuivrée, elle reste plutôt légère en alcool avec un titrage à 5.2°.

L’accord d’Elisabeth :

On est au cœur des associations avec les fromages avec cette bière !
Accords conseillés : choucroute, potée de choux, saumon fumé, petit salé aux lentilles, jarrets de porc braisé, Et côté fromage : comté, mont-d’or, Géromé, raclette, fondue…

 

MAGIE NOIRE

Imaginez une Pils couleur d’ébène aux reflets rubis ! C’est peu ou prou la promesse que Galibot vous propose avec la Magie noire. Des notes de torréfaction, une bouche sèche, une pointe de minéralité, pour un rendu final très désaltérant !

L’accord d’Elisabeth :

La bière idéale pour les fameuses planches charcuteries fromages que l’on voit proposées dans les bars…
Accords conseillés : charcuteries fumées, reblochon, chèvre mi frais, forêt-noire, panna cotta aux griottes

 

LAGER AU PAIN 

Brassée avec 2 boulangers meilleurs ouvriers de France, notre Bière de Pain, inspirée par les styles “Kvass” et “Kellerbier”, cette bière blonde trouble aux jolies notes de seigle fait honneur à l’expression d’antan définissant la bière comme « du pain liquide » ! Degré d’alcool : 5°.

L’accord d’Elisabeth :

La bière idéale pour toutes les formes de tartines de fromages blanc, ou bien sûr le Bibeleskäs alsacien,  tartine de fromage blanc frais de brebis, gravlax de maquereau, huile de mélèze (plat inspiré par une recette du chef lillois Florent Ladeyn), ou tout simplement une belle tranche de pain tartinée de moutarde…

 
Une bière de Noël ? Oui, mais en fermentation basse !
 

Ronde, épicée voire un peu lourdingue. Dans le paysage si léger et coloré de la bière artisanale, la bière de Noël peut passer pour une vieille rombière qu’on est obligé d’inviter. A la brasserie Galibot de Forbach, on vous explique comment et pourquoi la « Noël » - la nôtre en tout cas – peut aussi se décliner tout en finesse et en élégance.


D’abord, un point d’histoire. 
La bière de Noël date d’un temps que les moins de vingt ans ne peuvent pas connaître : celui où les brasseurs étaient encore contraints par les limites techniques et les variations de température dues au rythme des saisons. 

La tradition des bières de Noël serait ainsi apparue au XVIIIème siècle. 
Les brasseurs avaient alors besoin de vider leurs greniers pour rentrer les récoltes nouvelles. 

Comment ? 
Rien de plus simple : ils brassaient une bière avec les restes de céréales de l’année qui s’achevait. 
Résultat : une bière souvent forte et de caractère, bénéficiant de bonnes conditions de garde au froid. 

La bière de Noël était née, et servait de « cadeau » aux salariés et aux bons clients. Et la tradition a perduré jusqu’à aujourd’hui, au travers d’un style - sans doute très éloignée de la bière de Noël originelle – caractérisé par quatre marqueurs : de la rondeur, des épices, une couleur sombre et un degré d’alcool élevé.

Enfin, pas toujours. En Allemagne, pays de bières de fermentation basse, on produit aussi des bières de Noël. Mais il s’agit bien souvent de Lager, comme chez Warsteiner (Warsteiner Winter à 5,6°), Hofbrau (Hofbrau Winterzwickl à 5,5°) ou Weihenstephaner (Weihenstephaner Winterfestbier à 5,8°, et claire comme un jour d’été !). 

Loin de la tradition belge et française décrite plus haut, en Allemagne, la bière de Noël est blonde, légère et sans ajout d’épices, pour respecter le Reinheitsgebot. 

Le quoi ? L’antique loi de pureté de la bière. 

La quoi ?? Ok, on vous explique : un décret datant de 1516 et n’autorisant dans la fabrication de la bière que trois ingrédients fondamentaux – eau, orge et houblon -, la levure n’étant pas identifiée comme telle à l’époque. Quoique s’étant largement assoupli, cette loi continue d’être suivie par un grand nombre de brasseurs allemands aujourd’hui encore.

Chez Galibot, à Forbach, notre bière de Noël n’obéit à aucune règle ni aucun décret, simplement à notre philosophie : sublimer, encore et toujours, les styles issus de fermentation basse. Aussi, vous l’aurez compris, notre bière de Noël est une « WinterLager », une bière de Noël de fermentation basse. 

Contrairement à nos confrères allemands, nous y ajoutons une petite poignée d’épices et d’écorces d’oranges. 

Notre objectif ? Sur une base de Lager très fine et délicate, donner une tonalité particulière, chaleureuse et réconfortante, idéale pour les longues soirées d’hiver. Un pain d’épices liquides à déguster au coin du feu !

 
 
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alexandre wirig